© Visuel d'illustration

La Suisse est plus précautionneuse que la France quant à la préservation des territoires car l’agriculture y est sanctuarisée et l’étalement urbain plus contrôlé. Les espaces peu denses y sont généralement bien protégés.

Dans ce pays fait de cantons très autonomes, deux choses parmi d’autres différent du cadre français : une loi fédérale très stricte dans son engagement pour la préservation des sols (déjà drôlement bien préservés par une loi décrétant depuis la deuxième guerre mondiale l’autonomie alimentaire traduit en 1992 par un « Plan sectoriel des surfaces d’assolement » sacralisant les terres agricoles) et d’autre part l’existence depuis 1943 d’une structure financée par tous les cantons, EspaceSuisse, qui est au service de qui en a besoin et bien évidemment surtout des communes les plus démunies en termes d’ingénierie. Comme en témoigne Alain Beuret, architecte urbaniste qui y exerce, EspaceSuisse est un format hybride entre un CAUE, une agence d’urbanisme et un prestataire qui fait du conseil pour des collectivités ou des acteurs privés.
Atelier conçu et présenté par Ariella Masboungi, Grand prix de l’urbanisme 2016